25 nov. 2025
6
minutes de lecture

Comment choisir un team building ni gênant, ni ringard ?

Comment choisir un team building ni gênant, ni ringard ?

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

équipe en plein malaise collectif pendant un team building râté
équipe en plein malaise collectif pendant un team building râté
équipe en plein malaise collectif pendant un team building râté

On a tous connu des team buildings un peu gênants. Les jeux un peu trop “youhou” voire carrément enfantins, les animations où l’animateur débite son texte comme un serveur vocal, sans tenir compte de qui il a en face de lui, les exercices déstabilisants où l’on vous demande soudain de monter-sur-scène-pour-faire-ci-ou-ça-et-allez-hop-tout-le-monde-applaudit-Jean-Michel (alors que vous vouliez juste boire un café tranquille) ou encore les activités où l’on vous force à courir alors que vous souffrez de la hanche depuis des semaines…

Bref, ces moments où l’on sent que la moitié de l’équipe décroche, que l’autre moitié sourit par politesse, et que tout le monde prie pour que ça ne dure pas trop longtemps et qu’il n’y ait pas trop de photos compromettantes qui circulent.

Ce n’est pas que les gens n’aiment pas s’amuser. C’est juste que beaucoup de team buildings ne sont pas du tout adaptés : ni aux profils, ni à la culture, ni aux limites, ni aux envies des participants. Résultat : un team building qui devait “créer du lien” se transforme en moment gênant, voire en mini-échappatoire mentale.

Dans cet article, on va parler honnêtement de ce qui rend un team building ringard, malaisant, ou à côté de la plaque, puis surtout, de comment éviter ça, pour choisir une solution qui respecte les gens, met tout le monde à l’aise, et crée un souvenir collectif positif (sans forcing social).

1) Les 5 signes d’un team building malaisant

Il y a des team buildings où tout roule… et puis ceux où l’on voit très vite que quelque chose cloche.
Pas besoin d’être psychologue du travail : les visages parlent d’eux-mêmes. Voici les signaux les plus fréquents, et que vous avez peut-être déjà vécus :)

Quand seules 3 personnes participent vraiment

Dans toutes les boites, il y a un Jean-Franck. Le gars est à fond, motivé, prêt à crier, sauter, danser, ramper, ou construire une pyramide humaine s’il le faut. Mais derrière Jean-Franck nous avons aussi :

  • Jean-Michel qui regarde ses chaussures comme si elles contenaient la solution,

  • Jeanne-Brigitte qui sourit par politesse mais ne participe pas vraiment,

  • Jean-Bruce qui a déjà calculé combien de temps il reste avant la pause.

→ Quand un team building ne parle qu’aux extravertis, la moitié du groupe (et je suis optimiste) devient spectatrice, et l’autre moitié fait semblant d’être enthousiaste devant le ou la manager. Bof bof bof.

Quand l’animateur semble réciter son job

Vous voyez le style : un mélange de phrases toutes faites, d’énergie “standard”, et d’un débit qui ne tient aucun compte des gens en face. L’animateur fait du copié collé de son événement de la veille, c’est à peine s’il a fait un effort de retenir les prénoms. Les mêmes questions aux quizz, les mêmes répliques voire la même activité jusque dans les détails. Évidemment, les blagounettes font souvent plouf.

Le groupe le sent immédiatement : ce moment n’a pas été pensé pour eux, ils sont juste la séance de 10h après un groupe de 40 commerciaux et avant l'équipe d'une startup.

→ Et c’est là que le malaise s’installe : quand l’activité devient générique alors que les gens, eux, ne le sont pas. Plouf plouf.

Quand l’activité est trop “youhou”, trop sportive ou trop intrusive

Le genre de trucs où l’on demande soudain à :

  • Jean-Michel de faire son cri de guerre,

  • Jeanne-Cathy de danser 20 secondes devant l’équipe,

  • Jean-Marc de faire un câlin collectif,

  • Jeanne-Louise de piquer un sprint alors qu’elle a une sciatique depuis mars.

Ce sont des moments où l’équipe bascule dans le faux enthousiasme obligatoire, où tout le monde sent que ce n’est ni naturel, ni adapté, ni nécessaire, et que c’est même gonflant.

→ Un bon team building doit mettre en mouvement, pas mettre en difficulté. Il y a une énorme différence entre “motiver à” et “forcer à”. Les gens ont le droit de ne pas aimer une activité, il faut le respecter.

Quand personne ne comprend à quoi sert l’activité

Ça arrive plus souvent qu’on ne croit. On construit des tours en spaghetti, on imite des animaux, on crie des mots bizarres… le tout avec un lien pseudo inspirant et fumeux avec l’entreprise du genre “Votre tour doit représenter notre énergie collective au service de la performance client “. Assez rapidement, on observe :

  • Jean-Michel lever un sourcil invisible,

  • Jeanne-Brigitte jeter un œil vers la sortie,

  • Jean-Serge (qui n’avait rien demandé) tenter de comprendre la symbolique pédagogique cachée qui, en réalité, n’existe pas franchement.

→ Si une activité n’a pas de sens clair pour les participants, elle perd son intérêt — et gagne, en échange, une petite dose de gêne. Et malheureusement, le sens ne se décrète pas.

Quand tout le monde fait “semblant”

Le sourire crispé de Jeanne-Brigitte, le rire trop fort de Jean-Franck, le regard caméra de Jean-Michel (“Sortez-moi de là.”)… C’est un phénomène bien connu : le rire social, celui qui dit “je joue le jeu parce qu’il faut”, mais pas “je passe vraiment un bon moment”. Quand toute une équipe entre dans ce mécanisme, le team building bascule dans ce qu’on essayait justement d’éviter : un moment que personne n’a choisi, et que tout le monde subit. Un case cochée, un budget gâché. Au mieux, des anecdotes drôles à raconter en privé plus tard.

En résumé

Un team building malaisant n’est pas forcément catastrophique, mais il est presque toujours mal ajusté : trop générique, trop énergivore, trop intrusif, ou trop déconnecté des gens. À partir du moment où les Jean commencent à décrocher, le lien collectif, lui aussi, décroche - doucement, mais sûrement.

2) Les 5 clés d’un team building qui marche vraiment

Une activité réussie, ce n’est pas forcément celle qui a l’air impressionnante dans un catalogue ou qui nécessite une logistique de festival. C’est celle qui met tout le monde à l’aise : les Jean-Franck surexcités, les Jeanne-Brigitte exigeantes, les Jean-Bruce réservés qui aimeraient rester assis, et les Jeanne-Louise qui veulent juste passer un bon moment sans déclencher leur tendinite.

La liste n’est bien sur pas exhaustive mais voici des ingrédients qui peuvent faire la différence.

La simplicité

Plus une activité est simple, plus elle laisse place à la spontanéité. Pas besoin d’un briefing de 12 minutes ni d’un schéma au tableau.

→ Une bonne activité, c’est celle où Jean-Michel comprend immédiatement ce qu’il doit faire, et où Jeanne-Brigitte n’a pas besoin d’un mode d’emploi. La simplicité favorise le rythme, la fluidité, et… le rire. Oui, parce que si tout le monde passe son temps à comprendre les règles, plus personne ne rit, et sans rire, l’ambiance retombe aussi vite qu’un soufflé.

L’inclusivité (la vraie, pas celle des slides RH)

Un bon team building doit pouvoir accueillir :

  • les extravertis (Jean-Franck),

  • les introvertis (Jean-Bruce),

  • les fatigués (Jean-Michel),

  • les sportifs (Jeanne-Kim),

  • les souffrants du genou (Jeanne-Louise),

  • et les sceptiques (Jean-Serge).

Si l’activité ne marche que pour 20 % du groupe → l’activité ne marche pas.

Et l’inclusivité, c’est aussi ça : annuler la hiérarchie pendant l’activité. Sinon, les collaborateurs restent “en mode évalué”, pas en mode “je me lâche un peu”.

→ Si Jean-Cathy (la boss) regarde la scène comme au comité de direction, personne ne se détend. Personne n’ose. Et tout le monde s’auto-censure. Il faut créer un espace où le manager redevient juste un humain parmi d’autres. C’est l’une des conditions du relâchement collectif.

L’humour qui rassemble

Le meilleur ciment d’équipe, c’est le rire. Le vrai. Celui qui surgit quand on ne s’y attend pas, pas celui qu’on force en tapant dans les mains. L’humour dans un bon team building, c’est :

  • des situations un peu absurdes,

  • des moments inattendus,

  • un cadre ludique qui permet aux gens de sortir de leur rôle,

  • et surtout : un environnement où on n’a pas peur de rire en présence du manager.

Parce que oui, si l’activité ressemble à une évaluation déguisée, personne ne rit sincèrement. (À part Jean-Franck, mais on ne peut pas compter sur lui pour l’équilibre statistique.) Un bon team building crée de la légèreté sans mettre personne mal à l’aise.

→ Plus facile à dire qu’à faire me direz-vous. Tout à fait, c’est d’ailleurs pour ça que c’est un métier. Qui demande du temps de préparation pour matcher avec l'audience. À la Jeance, nous préparons une partie de nos blagues comme nous préparons notre matériel.

Un scénario, pas une juxtaposition d’activités

C’est probablement le point le plus sous-estimé. Un bon team building, ce n’est pas :
activité 1 → activité 2 → activité 3 → photo de groupe.
Ça, c’est un parcours d’ateliers, pas une expérience. Cela peut-être sympa certes, mais l’impact sur la cohésion est moins certain.

C’est notre conviction : un bon team building, c’est une histoire. Un fil rouge. Un cadre imaginaire qui englobe tout le monde. Une situation un peu décalée, qui rompt avec le quotidien dans laquelle l’équipe se retrouve.

→ Quand il y a un scénario, les gens se sentent acteurs, pas “participants”.
→ Quand il y a une histoire, la hiérarchie se dissout naturellement.
→ Quand il y a un cadre narratif, les gens osent plus (c’est l’effet “déguisement”).

C’est exactement comme porter un costume en soirée : on n’est plus soi “en mode travail”, on est la version ludique de soi-même. Et là, magie : l’immersion remplace la gêne.
À la Jeance, nous aimons nous d’ailleurs nous décrire comme des scénaristes.

Une animation vivante et personnalisée

Ni robotisée, ni professorale, ni standardisée. Une excellente activité peut devenir gênante avec un mauvais animateur. L’inverse est vrai aussi. Un bon animateur voit :

  • quand Jean-Michel décroche,

  • quand Jeanne-Brigitte rougit,

  • quand Jean-Franck en fait trop,

  • quand l’énergie baisse d’un cran,

  • quand il faut accélérer, ralentir, reformuler.

Sa mission n’est pas de “dérouler”. C’est de s’adapter, canaliser, rassurer, faire rire, mettre à l’aise, lire la pièce comme un chef d’orchestre, improviser avec intelligence en fonction du groupe, et bien sûr jouer aussi la comédie :)

Conclusion

Alors, comment choisir un team building ni gênant, ni ringard ?

Après avoir vu ce qui peut faire déraper une activité (les “youhou”, les intrusions, les animateurs en pilote automatique) et ce qui peut créer de la vraie cohésion (simplicité, humour, scénario, animation), la réponse devient limpide :

👉 Ce qui compte, ce n’est pas uniquement l’activité, loin de là. C’est surtout la façon dont elle est pensée, incarnée et racontée.

Un team building n’est pas un enchaînement de jeux : c’est une petite aventure collective où les Jean et les Jeanne peuvent rire, oublier les statuts, et vivre un moment qui sonne juste.

Et pour ça, pas besoin d’une logistique énorme ou d’un concept spectaculaire sur le papier. Il faut de la créativité, de la mise en scène, et une vraie lecture de votre équipe. C’est pour cela que, lorsque vous choisissez un prestataire, il est utile de regarder au-delà du catalogue : l’écoute, l’adaptation, la sensibilité comique, la capacité à raconter une histoire.

À la Jeance, c’est exactement ce qu’on cultive : des scénarios sur mesure, un humour intelligent, et une créativité joyeuse qui transforme des mécaniques simples en moments sincèrement collectifs; jamais ringards, jamais gênants.

Parce qu’au fond, choisir un bon team building,ce n’est pas chercher le truc le plus impressionnant sur le papier. C’est choisir une expérience qui sonne juste pour votre équipe. Et quand ça sonne juste… tous les Jean et toutes les Jeanne suivent naturellement.


Je m’appelle Benjamin aka l’a-jean Ben et je suis le co-fondateur de La Jeance. Avec l’a-jean Greg, on conçoit et anime des évènements burlesques et rocambolesques qui créent la cohésion.