5 nov. 2025
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Signé La Jeance | La dégustation qui a trompé tout le monde !

Signé La Jeance | La dégustation qui a trompé tout le monde !

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

Benjamin Poucin aka l'a-jean Ben

faux sommelier dégustant du jus d'orange devant un public surpris
faux sommelier dégustant du jus d'orange devant un public surpris
faux sommelier dégustant du jus d'orange devant un public surpris

Il y a quelques semaines, nous avons eu l’opportunité d’organiser en Bourgogne le séminaire d’une marque de jus d’orange. Pendant presque 48h, nous avons accompagné ce sympathique groupe à travers nos activités de team building conçues spécialement pour eux : un jeu de rôle en continu, une chasse aux canards saugrenue, un quiz type Burger Quiz, un rallye à vélo dans les vignes, des dégustations de vins et… une fausse dégustation de jus d’orange.

C’est de cette dernière activité que j’ai envie de parler ici, car je trouve qu’elle reflète particulièrement bien l’état d’esprit de La Jeance et notre savoir-faire.

L’idée

Quelques jours auparavant, en pleine construction de notre prestation, nous discutions avec l’a-jean Greg :

“Visiblement, ils sont assez branchés vin, et vu qu’on sera en Bourgogne, ils veulent faire une ou deux dégustations.”

“Ok, très bien s’ils aiment ça, on va trouver des vignerons qui bossent bien… mais bon, ce n’est pas très original ni drôle.”

“Yep, comment on pourrait un peu revoir le truc ?”

“Attends, si les gars vendent du jus d’orange, on va leur en faire déguster des jus d’orange, mais comme si c’étaient des grands crus !”

“Oui, avec tout le cérémonial qui va avec et un faux sommelier, histoire de les piéger ! Il y a moyen de les surprendre et de rendre ça très comique !”

Ni une ni deux, nous nous sommes mis à la tâche.

La préparation

Pour que le détournement fonctionne, il fallait que ce soit crédible. Que la blague ne se devine pas avant le bon moment de révélation.

Nous avons donc introduit la dégustation de jus d’orange dans le programme officiel du séminaire, en expliquant au manager qu’il fallait nous faire confiance sur ce coup. “Tu ne le regretteras pas”, lui a-t-on promis.

Nous avons ensuite eu besoin de quatre choses :

  • Un sommelier ou œnologue de jus d’orange pipo. Cela n’existant pas (je crois 😅), nous l’avons inventé. Ainsi est né Jérémie de la Clémentière, “World’s foremost orange juice oenologist”, auteur du mythique ouvrage Orange is the New Grape, dont nous avons laissé traîner la fausse couverture à différents endroits du séminaire. Jérémie était bien entendu un acteur. Et qui dit acteur, dit script.

    En singeant les codes de la dégustation traditionnelle, en empruntant plein de références au vocabulaire du vin et en y ajoutant quelques envolées dignes de Jean-Claude Van Damme, nous lui avons concocté de belles tirades. Nous tenions notre personnage : un influenceur perché, sûr de lui, mais avec un certain bagout.


  • Une atmosphère immersive, pour donner un côté solennel au show de Jérémie.

    Le lieu du séminaire s’y prêtait parfaitement. Nous avions booké une ancienne cuverie avec au sous-sol une cave voûtée du XVIIe siècle, immense et superbe, que nous avons aménagée avec un éclairage tamisé et des tonneaux.


  • Des jus d’orange bien entendu, soigneusement sélectionnés : cinq au total — celui de notre client, un concurrent proche, un premier prix, un jus atroce type Tang, et de vraies oranges pressées.


  • Et un déroulé millimétré.

    Car si notre mantra est “team building pas sérieux, organisé sérieusement”, cette rigueur de préparation est précisément ce qui nous permet d’être à 100% le jour J.

Le séminaire démarre. Les participants découvrent qu’une “dégustation de jus d’orange” les attend le lendemain. Très vite, on entend des phrases comme :

“Mais tu le connais, toi, ce Jérémie de la Clémentière ?”

Les téléphones étant interdits pendant l’événement, personne ne pouvait vérifier. Même le manager, pourtant au courant du programme, m’a demandé :

“Il est bien ce gars, ce Jérémie ?”

Et moi de répondre, le plus sérieusement du monde : “Il est un peu spécial, mais je crois qu’il est très fort. On a eu du mal à le faire venir, il ne fait pas ce genre d’animation d’habitude, vous avez de la chance.”

Le teasing était lancé. Et avec lui, un délicieux petit doute dans la tête de certains. 🙂

Le grand moment

Imaginez la scène : 15 personnes descendant à la queue leu leu un grand escalier, entrant dans une cave voûtée faiblement éclairée, au son de la BO de 1492 (Christophe Colomb). Au fond, une silhouette se découpe derrière les tonneaux. Elle tourne le dos au groupe, immobile, silencieuse. Les participants se disposent en arc de cercle. On devine des regards intrigués, perplexes, amusés.

“C’est lui, Jérémie ?”
“Mais qu’est-ce que c’est que ce type, sans blague ?”

Le manager, visiblement aussi perdu que les autres, hausse les épaules.

L’acteur - un ami, excellent comédien et vrai vigneron dans la vie - se retourne lentement. De sa voix grave, un peu gourou, il salue chacun d’eux, les yeux dans les yeux, avant de se présenter.

Impossible ici de retranscrire tout son discours : sa “vie d’ermite dans les vergers brésiliens”, ses “prestations de consultant orange pour les plus grands films hollywoodiens”, etc. Le doute grandit. Certains rient nerveusement, d’autres restent figés.

Jérémie prend alors la première bouteille, se sert dans un grand verre à vin, observe la robe, hume longuement, goûte, recrache.

“C’est comme ça qu’on goûte un jus. C’est comme ça que notre corps perçoit la puissance charnelle du fruit.”

Puis il sert le groupe. Et continue sur un ton pseudo-poétique mais très sérieux :

“Ce jus coquin a le goût des pauses sur les aires d’autoroute de ma jeunesse.”

Fou rire plus ou moins bien contenu chez les participants, selon leur niveau de doute quant à Jérémie. Ils se prennent au jeu, goûtent à leur tour les breuvages, reproduisant pour certains les mimiques de bouche typique des dégustations de vin. Chacun dispose d’une petite fiche et d’un stylo pour noter ses commentaires, ses préférences, et surtout pour identifier le jus qu’il pense être celui de son entreprise.

La parole se libère, la plupart dissocient facilement les jus de faible qualité d’une véritable orange pressé. Le challenge est plus compliqué pour les jus de gamme équivalente au jus de l’entreprise. Les avis divergent, ça débat sévère, ça se contredit, des camps se forment. Jérémie rythme les échanges avec ses conseils incongrus et ses remarques absurdes, n’hésitant pas à titiller les participants.

“Bientôt on sera aussi fort que toi en tasting d’orange, tu vas voir !” lui lance une jeune femme.
“Non, car moi je suis vraiment dans l’excellence”, rétorque l'imposteur du tac au tac.

Fou rire collectif, encore. Tous ont désormais compris la supercherie — et s’en amusent.

Les fiches sont ramassées, les bouteilles dévoilées une à une. Certains découvrent, hilares, qu’ils ont bien confondu leur propre jus avec celui d’un concurrent direct.Jérémie félicite le groupe, salue son public et quitte son rôle sous les applaudissements.

L'a-jean Greg et moi retournons parmi eux pour sentir l’ambiance. Tous rient, commentent, rejouent des scènes, citent des répliques. Le manager conclut même : “Franchement, on devrait faire des dégustations à l’aveugle au bureau, ce serait intéressant !”

Mission accomplie. 🍊

Pour conclure

Cette expérience originale de team building a marqué les esprits parce qu’elle faisait écho à leur univers — celui du goût, du produit, de la perception. Le rire n’était pas “gratuit” : il a créé une complicité immédiate, un moment de cohésion sincère, où tout le monde s’est retrouvé dans le même bateau (ou plutôt le même verre).

En jouant sur le doute, l’absurde et la surprise, on a amené l’équipe à collaborer autrement : observer, débattre, se tromper ensemble, rire ensemble. Et c’est justement là que la magie opère : quand un groupe vit une émotion commune, elle devient un souvenir partagé. Et ce souvenir devient un lien durable.

Humour + personnalisation + effet de surprise = team building réussi. Et c’est ce que nous nous efforçons de créer, chez La Jeance.

🎯 Pourquoi cette expérience a si bien fonctionné ?

1. Elle a créé un décalage maîtrisé.
Les participants étaient sur un terrain connu (la dégustation), mais avec un objet absurde (le jus d’orange). Ce décalage amusant a abaissé les barrières et rendu tout le monde curieux et disponible.

2. Elle a mis tout le monde sur un pied d’égalité.
Personne ne savait que c’était une blague, pas même le manager. L’effet de surprise a uniformisé le groupe : plus de hiérarchie, juste des humains face à un “expert” lunaire.

3. Elle a provoqué des émotions partagées.
Le rire, le doute, la connivence… tout ça crée de la mémoire émotionnelle.
Et la mémoire émotionnelle, c’est le ciment des équipes : on se souvient mieux de ce qu’on a ressenti ensemble que de ce qu’on a simplement fait ensemble.


Cette expérience de team building vous a plu ? Vous aimeriez quelque chose dans le même état d’esprit pour votre entreprise ? Nous concevons et animons toute l’année des événements burlesques, rocambolesques et ultra personnalisés. Contactez-nous et challengez-nous.

PS : cette dégustation de jus d’orange fut immédiatement suivie d’une vraie dégustation de grands vins de Bourgogne, animée par notre vrai vigneron 😄

Je m’appelle Benjamin aka l’a-jean Ben et je suis le co-fondateur de La Jeance. Avec l’a-jean Greg, on conçoit et anime des évènements burlesques et rocambolesques qui créent la cohésion.